J’ai assisté hier après-midi à l’audition de Madame LAGARDE, Ministre de l’Economie et des Finances, par les commissions des affaires étrangères et européennes réunies.
Au-delà du discours officiel prononcé par la Ministre, avec, il faut le reconnaître, beaucoup d’intelligence, ses réponses aux questions et ses silences étaient fort révélateurs du gigantesque bluff que constitue le fameux plan de sauvetage de la zone euro.
Quand je lui ai demandé comment les économies des pays du Sud et des pays du Nord pourraient converger, elle s’est limitée à une phrase qui résume le désarroi général des européistes « Il faut que cela soit possible ».
Elle n’a pas voulu admettre bien sûr la divergence des économies européennes. D’un côté, l’Allemagne qui accumule des excédents commerciaux toujours plus élevés, de l’autre, les pays du Sud et la France qui s’enfoncent dans la déflation ou la stagnation.
« Il faut que cela soit possible » a-t-elle répété à court d’arguments, en évoquant la « fameuse » coordination économique.
Mais comment la mettre en œuvre quand la monnaie dope l’Allemagne et asphyxie les autres pays ? Madame la Ministre, bien évidemment, n’a pas voulu répondre !
En vérité, elle ne pouvait pas répondre, car elle aurait été obligée de reconnaître que c’est impossible. Faute de vouloir organiser la retraite de l’euro, c’est-à-dire le retour dans le calme des monnaies nationales, Madame LAGARDE et tous les dirigeants européens préparent la déroute de l’Europe.
NDA